L'abbaye de l'Estuaire de la Loire

Abbaye de Blanche Couronne

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René Vigneron de la Jousselandière

En 1788 il était un notable de la paroisse de Beauvoir-sur-Mer . La voie qu’il choisit ensuite (puisqu’on le retrouve parmi les Administrateurs de la Vendée) l’amena dans des situations délicates ; sur sa Commune il devint Commandant de la Garde Nationale, et à ce titre-au printemps 1791- fut vraisemblablement en charge des mesures contraignantes concernant André Gergaud, Curé réfractaire.
Désireux d’un climat plus serein il acheta le 14/5/1791, à une distance qui lui paraissait suffisante, un vaste Bien national - comportant bois et métairies - (il s’agit de l’Abbaye bénédictine de Blanche-Couronne, rénovée début 18ème mais fermée en 1767 pour sous occupation). Ce domaine sis à La Chapelle-Launay (Commune « siamoise » de Savenay) est campé « à cheval » sur la route de Guérande, à l’entrée du goulet existant entre la Brière et l’estuaire de la Loire. René Vigneron s’y installa sans tarder (avec femme, 5 enfants, son beau-père NH Joseph Louis Girard, une demi-douzaine de domestiques) ; son aînée se maria à La Chapelle Launay le 3/9/1792.
Octobre 1793 : commence la Virée de galerne qui connut son épilogue à Savenay. L’après midi du 23/12/1793 les « Bleus » pourchassent les survivants de la « Grande armée catholique et royale », des combats d’arrière-garde se déroulent dans les bois de Blanche-Couronne « Marigny se replia vers l’Ouest, sur le bois de Blanche-Couronne, avec ses 2 canons et ce qui lui restait d’hommes, il tiendra sa position une heure puis s’égaillera dans les marais ». A la lisière Sud de ces bois l’importante enceinte entourant l’Abbaye limitait les échappatoires ; ceux qui poursuivirent leur retraite par la route de Guérande furent massacrés à la butte de Sem, 4 kilomètres au delà
Fait stupéfiant dans le contexte immédiat de la Bataille de Savenay (« les exécutions commencèrent le soir même de la bataille et se déroulèrent pendant 8 jours »), le 2 Janvier 1794 Osmane Emilie (la fille cadette) épouse, à La Chapelle-Launay, Pierre François Marie Peste-Turenne (dit LAVAL), Adjudant-général commandant la garnison de Nantes
Le 3 Février 1794 René Vigneron (ainsi qu’il signait depuis l’ère révolutionnaire) est en vertu « des choix dignes de la confiance du peuple » nommé Président du District de Savenay (18 Communes). En Juin 1794 René Pierre Philippe 17 ans, l’aîné de ses fils, fut admis à la toute nouvelle Ecole de Mars créée pour la formation « à toutes les vertus républicaines » de jeunes citoyens choisis parmi les fils de sans-culottes.
Fin 1799, sous le Consulat puis l’Empire, il fut nommé Maire de La Chapelle-Launay, fonction qu’il exerça (avec sa signature originelle) jusqu’à sa mort le 11 Mars 1815.


    Sigismond Victor était le 2ème garçon de René acquéreur de l’Abbaye.Il épouse le 29/9/1819 à Savenay Marie Marguerite JAN       Leur fils Sigismond Emile naît en 1823 à UBATUBA où il épousera Amélie Ernestine JAN       Leur petit fils Sigismond Camille naquit également à UBATUBA  Emile JAN épousa en 1837 à Nantes Florence THEBAUD, leurs 2 filles nées à UBATUBA,  auraient péri lors d’un naufrage en venant en Europe Louise THEBAUD, sœur de Florence susdite, épousa Blaise Joseph  DELFAULT (fils de Jean Baptiste, Maire de Savenay, tous deux nés à HAÏTI). Ils habitaient le château de Touchelais. Louise décéda avant Florence, et comme elle sans héritier en ligne directe. Ceci explique la générosité de Florence, improprement appelée  Madame JAN puisque jusque vers 1905 les épouses gardaient leur patronyme paternel, envers la Commune de Savenay ( Albert VIGNERON de la JOUSSELANDIERE son apparenté  n’était pas démuni : il habitait le Couëdro, offrit son actuel presbytère à la paroisse Saint-Martin, était le bienfaiteur de l’école Saint-Joseph, recevant chaque fin d’année scolaire les divers lauréats, dont fit partie Paul LE GOVIC ).  En 1897 le Conseil Municipal décida de baptiser la Rue Arrière : «  Rue JAN-THEBAUD » 

Michel Fourage, membre du C.G.L.A.